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Produire des connaissances transversales à partir d’une approche « micrologique » de l’activité : un défi pour l’analyse du travail en éducation-formation

Article : Articles dans des revues internationales ou nationales avec comité de lecture

La question de l’élaboration de connaissances généralisables à partir
d’échelles d’analyse microscopiques et situées est à la fois récurrente et fondatrice
des démarches de recherche relevant d’approches par l’analyse de l’activité
dans le domaine de l’éducation-formation. Même s’il n’est pas toujours
explicité et argumenté en tant que tel, ce passage d’observations locales à des
interprétations plus générales sur les principes qui organisent l’agir humain
et sous-tendent les apprentissages qui lui sont liés reste toujours problématique
et à approfondir. C’est en partant de ce constat, et dans le prolongement
d’une réflexion épistémologique portant sur les cadres d’analyses
mobilisés dans ce domaine de recherche, que cette contribution interroge
les conditions du passage d’une étude des micro-gestes de l’activité à une
intelligibilité plus générale de l’activité professionnelle. Une première partie
expose les intentions et principes sous-jacents à ce qui peut être considéré
comme un pari anthropologique inhérent à ce type de travaux de recherche.
Une seconde partie étudie dans quelle mesure cette manière d’étudier les
situations, les gestes et les procès de travail peut être qualifiée de « micrologique
». Dans une troisième et dernière partie est présenté un exemple
d’analyse qui consiste à se rapprocher au plus près des activités de travail
pour tenter d’identifier des processus structurants et plus généraux dans
l’exercice du métier et dans son apprentissage.