L’économie circulaire à l’échelle des territoires : la récupération des biodéchets pour produire du biogaz, objet d’étude du projet PCBIOD.

PCBioD est un projet collaboratif centré sur l’étude des Biodéchets conditionnés. Il est labellisé par le Pôle de Compétitivité Nov@log et financé par l’Appel à Projets Energie de la Région.
Ce projet collaboratif associe l’ISEL (Institut Supérieur d’Etudes Logistiques) de l’Université du Havre , le CESI, école d’ingénieurs et laboratoire de recherche de Mont Saint Aignan, Biomasse Normandie et Nov&atech.

Présentation

En 2010, sur les 45,5 millions de tonnes de déchets reçus des collectivités ou des entreprises, hors refus des filières de traitement, 18 % sont dirigées vers un centre de tri, 14 % vers un centre de compostage, 29% en incinération avec récupération d’énergie et 38% en stockage.
Seulement 1 % des déchets sont concernés par la méthanisation (Source: Déchets chiffres clés édition 2014, ADEME).

D’après l’étude nationale de l’ADEME sur les gisements potentiellement méthanisables, il y aurait plus de 778 000 tonnes de biodéchets (hors ménages) en Normandie.

Un éclaircissement sur les biodéchets conditionnés …

Les biodéchets conditionnés concernés sont les déchets alimentaires emballés, non commercialisables.

Issus des industries agro-alimentaires (écarts de production) ou des Grandes et Moyennes Surfaces (produits périmés), ils sont essentiellement d’origine végétale mais aussi parfois d’origine animale.

Objectifs

pcbiod

L’objectif du projet est de déterminer la faisabilité technico-économique d’implantation d’une nouvelle filière de traitement des biodéchets et de valorisation en énergie par méthanisation à l’échelle de la Normandie. Ces déchets issus des gisements agroalimentaires ont la particularité, pour la plupart, d’être conditionnés. L’intégration de ces flux dans un méthaniseur nécessite donc la mise en œuvre d’une étape supplémentaire de « déconditionnement » ou de « préparation de ces déchets ».

A cette fin, le projet se propose d’évaluer la pertinence d’implantation de plateformes de réception et de traitement des biodéchets conditionnés ou non, en prenant en compte : l’analyse du gisement (caractérisation, localisation, nature, quantités,..), les caractéristiques techniques et économiques et l’analyse de la filière de traitement (investissements, les capacités de traitement, les flux entrants et sortants…) et l’analyse logistique (minimisation de l’ensemble des coûts du réseau logistique étudié : acheminement, implantation, distribution,…) des déchets en amont et en aval des plateformes de déconditionnement.

Un projet au service d’un territoire

normandie

En favorisant le développement de ces plateformes pour une valorisation énergétique par méthanisation, au bénéfice de la Normandie, ce projet entend ainsi contribuer au développement économique durable du territoire en lui permettant de valoriser ses atouts endogènes, d’offrir à ses acteurs économiques des revenus supplémentaires, de permettre un meilleur maillage du territoire et d’accompagner le territoire vers une transition énergétique.

Avec la mise en place d’une synergie entre l’activité industrielle, la gestion des déchets et la méthanisation, ce projet s’inscrit totalement dans une démarche d’économie circulaire.

4 industriels sont associés à ce projet : DIB-Services, Capik (groupe IKOS), Biogaz de Gaillon et SAS Agri-Energie.
La Région Normandie, l’ADEME Normandie, la filière Energies Normandie et l’Association Régionale des Entreprises Agro-alimentaires de Normandie sont associées au comité de pilotage.