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Conférence : Communications par affiche dans un congrès international ou national

Dans le respect des limites planétaires, la transition des mobilités (d’une mobilité carbonnée et individuelle vers une mobilité décarbonnée et raisonnée) est un enjeu central. Si les facteurs externes (infrastructures, coûts) influencent les choix de transport, ils n’expliquent pas à eux seuls la complexité des comportements. Les recherches en psychologie sociale ont largement exploré ce domaine, mais les liens entre approches dispositionnelles et motivationnelles restent peu étudiés. Cette étude vise à comparer deux cadres théoriques : la théorie des valeurs-croyances-normes (VBN ; Stern et al., 2000) et la théorie de l’autodétermination (SDT ; Deci & Ryan, 1985) afin d’en évaluer leur capacité respective à prédire les comportements de mobilité écologique.
La VBN repose sur une chaîne causale reliant les valeurs personnelles, la vision du monde écologique, la conscience des conséquences, l’attribution des responsabilités et les normes personnelles. Plus un individu adhère à des valeurs pro-environnementales, plus il est enclin à adopter des comportements durables. Toutefois, son application à la mobilité reste limitée, ce qui restreint la généralisation des résultats (Canlas et al., 2022). L’orientation vers les conséquences futures (Bruderer Enzler, 2015) et l’influence des normes sociales (Batzke & Ernst, 2023) pourraient enrichir ce modèle.
La SDT, quant à elle, analyse les mécanismes motivationnels et les besoins psychologiques qui sous-tendent les comportements. Elle distingue plusieurs types de motivation selon le degré d’autodétermination, une motivation plus autodéterminée favorisant des comportements plus engagés et durables. En matière de mobilité écologique, la SDT éclaire la persistance de certains comportements malgré les contraintes (Aitken et al., 2016), mais la question de la motivation autodéterminée dans ce domaine reste peu explorée.
Comparer la VBN et la SDT permet d’identifier les facteurs dispositionnels dans le choix de la mobilité et de voir quel cadre théorique prédit le mieux les comportements de mobilité durable. Cette analyse souhaite contribuer à combler les lacunes observées dans la littérature et à proposer des recommandations pour promouvoir des pratiques de transport plus respectueuses de l’environnement.